C'était exaspérant, je n'arrivais toujours pas à comprendre les plans de général Brandon qui nous avaient finalement conduis à un bain de sang et à une victoire en la faveur de ces immondices de pokemon ! C'était exaspérant de sentir que ces monstres prennent peu à peu plus d'assurance dans cette guerre ! Les pensées guidant mes pas furibond, je ne me rendis pas compte que je ne savais finalement pas où je me rendais. J'étais dans les beaux quartiers de notre belle ville, ils ne m'étaient pas inconnus car j'avais grandis ici mais c'était étonnant de voir que j'y était retourné instinctivement sans réellement y penser. Je m'assis sur un banc, près d'un arbre et observait la vie qui tournait tout autour de moi, ces enfants qui couraient en rigolant avec leurs parents, la vie sans les pokemon... Je me devais de préserver notre société et de nous débarrasser de ces choses qui n'ont pas d'intelligence et qui nous ralentissent notre croissance. Je ferma un instant les yeux, reprenant mon calme et goûtant à l'air frais qui caressait mon visage.

J'avais reçut un appel, le genre d'appel qu'on peux pas louper, urgent pour le boulot. Je sortais de mon manoir lorsque je resta muette sur mon pallier. Mon métier : tueuse à gages professionelle. Je tuais essentiellement des pokemon car je les détestais mais il n'était pas rare que j'assassine également des humains pour le compte d'autres humains en revanche, il était totalement exclus que je travaille pour des pokemon. Je leva les yeux au ciel et soupira, si tous mes soucis pouvaient s'effacer, si cette guerre et ces meurtres atroces pouvaient s'évanouir dans un chaos prospère ! Si les humains et les pokemon n'avaient pas existés ! Si seulement ! Je baissa de nouveau les yeux et daigna enfin descendre les marches de mon pallier. J'arriva dans la petite cour extérieur de ma maison et franchit le portail sans grande hâte. Je releva la tête et fut immédiatement attirée par un jeune homme assis là sur le banc juste en face de ma maison. Mon regard avait été attiré par lui car il portait une tenue rouge. Une longue veste de cuir rouge, un trensh élégament passé au dessus d'un pantalon rouge ainsi que de belles chaussures noires vernis. Un milicien. Un sourire s'étira gentillement sur mes lèvres. Qu'est qui avait bien put le pousser à devenir milicien ? Détestait-il aussi les pokemon ou voulait-il simplement protéger sa patrie ? Ou bien les deux peut-être ? La compassion aidant, je m'avança doucement vers lui en souriant gentillement. Il fermait les yeux, il donnait l'impression de faire le vide dans ses pensées, de vouloir tout effacer et tout recommencer, comme moi à l'instant. Je m'avança un peu plus près et m'aperçus qu'il ne me remarquait toujours pas. Je m'assis finalement à côté de lui et vit de plus près son visage. Il avait un visage fin avec de jolis traits qui définissait bien son côté mature. Il avait un teint pâle ainsi qu'une peau finement graîné et des cheveux bleu couleur océan. J'imaginais dans ma tête la couleur de ses yeux. Marrons ? Verts ? Bleus ? Oui, peut-être bleus, en tout cas, je ne doute pas de sa beauté s'ils sont bleus. Je toussota pour marquer ma présence puis souris d'un doux sourire aimable et confiant.

- A quoi donc pensez-vous pour être aussi sérieux ? Demandais-je en ne retenant pas un petit rire amusé.

J'ouvris les yeux en entendant quelqu'un s'adresser à moi et tourna vivement la tête. Je remarqua un sourire amicale et relâcha la main qui s'était automatiquement poster sur mon arme à feu, c'était devenu un réflexe chez moi mais je l'avais fais de façon tellement discrète qu'elle n'avait probablement pas eu le temps de remarquer mon étonnement en me rendant compte que ce n'était qu'une simple civile. Je lui rendis son sourire et tourna la tête.

- Je ne sais pas, j'essaye d'effacer toutes les pensées négatives qui m'assaillent. Répondis-je égaré. Et vous ? A quoi pensez-vous ? Vous m'avez observée un bon moment avant de m'adresser la parole.

J'attendis une réponse de sa part, je ne la regardais pas et pourtant je sentais nettement son regard sur moi. Etait-il surpris ou intrigué ? Faisais-je peur ou bien est-ce que les gens venaient tous me parler dans la rue pour m'adresser la parole parce que je suis un milicien, de plus, un milicien plutôt bien décoré vu les médailles présent sur mon torse, normal, je suis le chef de la milice, le chef suprême. Pourquoi était-elle venue me voir ? Il n'y avait tout de même pas une pancarte au-dessus de ma tête avec écrit dessus "vous cherchez un ami ? Pas de problème, celui-ci est disponible !"

Un large sourire étira mes lèvres, je fixais avec admiration son beau visage fin. Puis mes yeux s'arrêtèrent sur son uniforme, rouge sang, ça lui allait si bien.

- Je ne sais pas, j'essaye d'effacer toutes les pensées négatives qui m'assaillent. Me dit-il d'un air absent. Et vous ? A quoi pensez-vous ? Vous m'avez observée un bon moment avant de m'adresser la parole.

De nouveau, mes lèvres s'étirèrent d'elles-même. La question avait été si juste et il avait été si observateur. Je me rendis alors compte du nombre de médailles qui trônaient sur son torse, ce devait être quelqu'un de bien gardé. Mes yeux le regardèrent avec un tout autre point de vue. Peut-être pouvait-il me servir ?

- Votre uniforme, vous n'êtes pas un milicien ordinaire. J'essaye également de faire le vide dans mes pensées. Puis-je connaître votre nom ? Demandais-je d'une voix qui tentait le plus d'être amicale.

Je ne cessais de fixer ses médailles, il y en avait au moins 5 voir 6 ou 7 ! Détestait-il également les pokemon ? Probablement puisqu'il fait parti de la milice mais s'il les tues aussi alors nous avons plus de points commun qu'il ne l'imagine.

Je remarqua son regard des plus insistants sur mon torse ou plus précisément sur les médailles qui décoraient avec honneur mon uniforme de milicien. Mais je ne suis pas n'importe quel milicien, je porte une épée sur ma droite signe d'un rang haut placé, je possède des épaules signe d'un rang encore plus haut placé et mes médailles sont le signe distinctif que je suis le chef de la milicie.

- Votre uniforme, vous n'êtes pas un milicien ordinaire. J'essaye également de faire le vide dans mes pensées. Puis-je connaître votre nom ? Me demanda-t-elle d'une voix calme et posée.

Bien joué, elle avait mis un certain temps à comprendre que je n'étais pas qu'un simple milicien mais déjà elle l'avait remarqué plus vite que la plupart des civils ordinaires. Un milicien aurait tout de suite compris mais pour un civil, le temps de réaction était plutôt épattant. Elle ne cessait de sourire d'une façon étrange, non pas que son sourire soit diforme mais tout ceci me parraissait étrange. Pourquoi me souriait-elle comme si nous nous connaissions depuis une éternité ?

- Je suis Akira Tsukiyomi, chef de la milice, donc en effet, je ne suis pas qu'un simple milicien. Et vous quel est votre nom ? Demandais-je par simple politesse.

J'attendis la réponse avec une pointe d'ironie. Qu'attendait-elle enfin de moi ?